Les rêves et la mort



«Certains rêvent de festins et pleurent au réveil, d'autres pleurent dans leurs rêves et à leur réveil partent à la chasse.
Or, les uns et les autres pendant leurs rêves ne savent pas qu'ils rêvent, et parfois rêvent qu'ils sont en train de rêver.
Ce n'est qu'au moment de leur réveil qu'ils savent qu'ils n'ont fait que rêver.
Ce n'est que lors du grand réveil qu'on sait que tout n'a été qu'un grand rêve.»

Texte anonyme chinois

Dans les années 70, de nombreux psychiatres, cardiologues, biologistes, physiciens ont rassemblé et étudié les témoignages de "survivants", ces personnes qui, déclarées cliniquement mortes, ont été réanimées, et ont raconté...
La multiplication relativement récente de ces témoignages peut s'expliquer par l'amélioration spectaculaires des techniques de réanimation.
Rêve, chamanisme, porte de la mort... Un état de conscience modifié qui nous fait percevoir d'autres réalités ?


Les récits de "survivants" ont longtemps été soumis à caution. Une explication à leurs visions était attribuée à un grand "shoot" chimique déclenché par le cerveau, pour adoucir le "passage".

Mais comment expliquer alors les descriptions que font les "survivants" de ce qui s'est passé, dans la salle de réanimation, ou dans les autres salles, tandis qu'ils étaient cliniquement morts ?
Dans son ouvrage «La source noire, révélations aux portes de la mort», le journaliste Patrice Van Eersel résume les travaux des scientifiques et médecins qui se sont attelés à cette étude.
Le journaliste y décrit notamment les récits étranges qui ont amené ces scientifiques à moins de sceptiscisme.
Ci-dessous, un témoignage, parmi tant d'autres, qu'a recueilli le docteur Sabom, cardiologue texan.

«La première fois qu'un experiencer lui racontera par le menu la procédure de sa propre défibrillation tion, Sabom recevra un nouveau choc. Car le rapport médical corroborera le récit dans tous les détails. Il faut dire qu'elle est sacrément pratique, cette machine. Par définition, on s'en sert essentielle. ment lorsque le coeur du patient est arrêté. Or son fonctionnement ne va pas de soi : elle est couverte de boutons et de cadrans. La force du choc électrique varie à chaque coup. Les rescapés autoscopiques sauraient-ils se rappeler tous les détails? Bien sûr, la plupart des témoignages sont en langue populaire :
« Y avait une machine bleue, toute couverte de boutons, avec deux espèces de palettes à poignées. L'infirmière les a prises et les a frottées l'une contre l'autre.
- A votre avis, pourquoi faisait-elle cela? demande Kreutziger.
- Bof, y avait une espèce de gélatine là-dessus, j'avais l'impression qu'elle cherchait à répartir ça également. Ensuite, elle m'a posé les machins sur la poitrine...
- Où ça? demande Sabom.
- Là, indique l'experiencer avec le doigt, et ici. Pendant ce temps, l'interne réglait le cadran de la machine.
- Pouviez-vous voir ce cadran?"
- Sûr. Il y avait une aiguille fixe et une aiguille mobile. Mais ensuite, quand ils envoyaient la purée, ça ne montait pas d'un coup, mettons comme sur un voltmètre; ça venait progressivement, et ensuite ça ne redescendait pas.»


Et le récit se poursuit, avec des détails qu'il était imposible au patient dans le coma d'inventer, même en toute bonne foi.