L'incubation des rêves dans l'Antiquité

La pratique de l’incubation a également été relevée en Chine ou dans les peuplades aborigènes d’Amazonie. L’incubation des rêves chez tout un chacun est à distinguer du mode opératoire réservé aux « professionnels » du rêve, les chamans.

Les Grecs, avec les temples d’Esculape, comme les Egyptiens, avec les temples d’Isis, et notamment celui situé dans l’île de Philae, avaient établi un véritable rituel, destiné à provoquer des rêves à usage thérapeutique ou divinatoire, chez les pélerins venus tout exprès dormir dans les temples dédiés à cet usage.

En Egypte, on pensait pouvoir efficacement envoyer un rêve à quelqu’un en inscrivant une formule magique spécifique sur un papyrus, placé dans la gueule du cadavre d’un chat.

Un rituel magique pour invoquer Seth et obtenir une réponse, en rêve, à un problème :

Prenez un lé de toile propre et écrivez dessus les noms voulus. Pliez-le pour en faire une mèche de lampe et allumez-le en versant de l’huile dessus. Les paroles magiques sont Armuith, Laïlamchouch, Arsenophrephen, Phta, Archentechta. Puis, allez au lit, avec de la nourriture et faites ceci : approchez la lampe et répétez sept fois la formule, éteignez la lumière et dormez. La formule est : Sachmu, parma ligotereench. O l’aeon, le Tonnant, celui qui a avalé le serpent et épuisé la Lune, qui lève le Soleil en sa saison, Chtetho est ton nom. Je demande, ô Seigneur des Dieux, Seth, Chreps, donne-moi la réponse que j’attends.

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